Le travail avec les pelleteuses a connu une énorme évolution ces dernières années. Leur efficacité et leur rendement ont considérablement augmenté. Et cela n’est pas dû qu’aux pelleteuses proprement dites, mais aussi à un composant proposé par des fournisseurs tiers : l’attache rapide automatique. Il permet de réaliser des accouplements hydrauliques sans avoir à desserrer et à resserrer manuellement les tuyaux. Cela réduit le temps nécessaire pour changer et la tentation de continuer à travailler avec un outil non réglé. Terra est allée éclairer sa lanterne chez Verhelst Aannemingen, qui utilise l’attache rapide SQ80 de Steelwrist.
L’entreprise Verhelst est notamment spécialisée dans les travaux de démolition. Des maisons simples aux grands blocs d’appartements, elle ne recule devant aucun défi. Dans ce type de chantier, on est régulièrement amené à changer d’outil : grappin, cisaille ou godet classique sont tour à tour utilisés.
De plus en plus de recyclage
Terra est allé visiter le chantier de démolition d’une ancienne aile de l’hôpital de Gentbrugge. Cédric Chambaere est grutier depuis de longues années chez Verhelst. « Dans ce type de travail, la satisfaction est d’arriver à la fin de la démolition en n’ayant endommagé ni la machine ni l’environnement du chantier. Le travail ne se limite pas à démolir, car nous essayons toujours de tout bien trier sur place. Zinc, bois, fer, acier, j’essaie de tout trier du premier coup. D’ailleurs, cela est de plus en plus souvent exigé. Les flux de tri se multiplieront d’ailleurs dans le futur. »
Cela fait environ 2,5 années que Chambaere utilise la même attache rapide automatique de Steelwrist sur sa Caterpillar de trente tonnes. L’idée d’une attache rapide automatique a commencé à germer dans l’entreprise il y a à peu près cinq ans. « Nous en avions vu une chez un collègue et nous avons rapidement été convaincus. Sur nos chantiers, nous devons en effet changer d’outil en permanence. Et si cela ne peut pas se faire rapidement, vous aurez beaucoup plus tendance à continuer à utiliser le mauvais outil pour accomplir la besogne. Mais si vous arrachez des éléments en béton avec un grappin, celui-ci va forcément s’user beaucoup plus vite. »
Le chef de projet démolitions explique que les dirigeants de l’entreprise sont rapidement arrivés à la même conclusion. « Après avoir fait notre petite étude du marché, nous avons finalement opté pour la SQ80 de Steelwrist. Surtout dans le but de gagner en rendement. Désormais, toutes nos nouvelles machines sont équipées du SQ80, une attache rapide automatique pesant 430 kilogrammes. Cinq de nos machines l’utilisent désormais. Elles en sont équipées dès l’achat. On imagine qu’il n’est parfois pas évident de savoir qui est l’interlocuteur en cas de problème : le constructeur de la pelleteuse ou Steelwrist ? C’est pour cela que, nous explique Alain Janssen de Steelwrist, il est important de pouvoir compter sur un bon partenaire pour le service après-vente. « Dans ce cas de figure, c’est Christ Amerlynck qui est notre spécialiste SQ pour la Flandre occidentale. Mais les concessionnaires sont également formés pour pouvoir offrir le service sur nos produits, et ils sont effectivement le premier interlocuteur des utilisateurs. »
Nettoyer régulièrement les outils
Cédric Chambaere lui aussi n’a guère connu de problèmes. « Il faut évidemment assurer un bon entretien, mais c’est la même chose avec n’importe quel matériel. C’est pour cette raison que je suis heureux d’avoir ma propre machine chez Verhelst. Je m’en sens vraiment responsable. Les outils restent également toujours associés à la machine. Il faut les nettoyer régulièrement pour éviter que la saleté s’infiltre lors de la connexion. Je le fais plusieurs fois par jour avec du nettoyant pour les freins. »
Chambaere trouve difficile de dire exactement combien cette attache rapide automatique lui fait gagner en rendement. Mais il est évident que c’est un plus. « Avec une trente tonnes, on peut désormais en faire beaucoup plus. Auparavant, nous utilisions deux, voire trois machines. Une avec une cisaille, une avec un grappin et une avec un godet. Mais une des trois se retrouvait toujours en attente. Si vous utilisez une seule machine, vous pouvez faire l’économie d’une pelleteuse. Si je n’ai pas de travail pendant une heure, je peux par exemple broyer. En faisant cela pendant deux semaines, je gagne une journée de travail. En fait, vous pouvez travailler toute la journée sans vous arrêter. » Le machiniste a même découvert qu’il pouvait monter son godet à l’envers.
Bien déposer l’outil
Andy Declercq est un collègue de Chambaere. Il travaille souvent avec une pelle de 75 tonnes dotée d’un bras de 37 mètres. « L’attache rapide automatique est très facile pour nous. Nous utilisons à fois le grappin et la cisaille, et devons en changer fréquemment. En fait, l’utilisation du système n’est pas très compliquée. Il faut veiller à bien déposer l’outil pour pouvoir le reprendre facilement ensuite. Auparavant, avec l’ancien système à ‘oreilles’, on pouvait donner un petit coup sur le godet pour bien le positionner. Mais le changement automatique que nous utilisons est équipé de raccords, et il faut donc se montrer prudent. Mais c’est un excellent système, vraiment très facile. Auparavant, il y avait toujours de longs flexibles hydrauliques qui pendaient et risquaient de rester accrochés. Cela appartient désormais au passé, et le risque d’endommagement est donc bien moins élevé. Mais il faut évidemment toujours en prendre soin. C’est un matériel qui doit être traité avec ménagement. C’est pour cette raison que je trouve préférable que chacun ait sa machine attitrée ici. »
Texte : Seppe Deckx Illustrations : Seppe Deckx et Andy Declercq
